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Dialogue existentiel 40: quand une fin est aussi un début

Dialogue existentiel 40: quand une fin est aussi un début

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Quand une fin est aussi un début

Quand une fin est aussi un début

Un dialogue entre Gottfried l’oiseau et Simones les baies vertes. Gottfried pense que chaque être est indépendant mais fait partie d’un ensemble logique et harmonieux que le chant fait deviner. Les Simones affirment que la féminité est une condition imposée par l’histoire et la société et remettent en cause les rôles traditionnels.

Gottfried: bonjour Simones, je suis venu vous voir parce qu’il y a eu tant de changements dans le domaine ces derniers temps que je voulais savoir ce que vous en pensiez.

Simones: c’est vrai, c’est le début d’une nouvelle ère mais ce n’est pas la première fois que le domaine se tranforme. Savez-vous qu’autrefois, il y avait des champs autour de nous et même des esclaves pour les travailler?

Gottfried: ça doit remonter à loin!

Simones: on en voit des restes ici et là. Les étangs, par exemple, ont été construits à cette époque.

Gottfried: construits? Je pensais qu’ils avaient toujours été comme ils sont.

Simone: non, ils n’ont de naturel que leur apparence.

Gottfried: ce qu’on croit immuable a souvent une histoire bien mouvementée…

Simones: comme tout le vivant. Les choses ne restent jamais les mêmes, c’est pour cela que vous ne devez pas vous inquièter, un nouvel ordre se mettra en place et de nouvelles choses apparaîtront.

Gottfried: mais vous ne regretterez pas nos amis qui seront partis?

Simones: si, bien sûr, je m’étais attaché à eux et à leurs histoires. Il se peut que le domaine leur manque aussi mais à part les Emilies qui ont suivi Socrates, ils étaient tous des migrateurs ou des nomades. C’est dans leur nature de ne pas rester toujours au même endroit et nous l’avions oublié.

Gottfried: c’est vrai, je n’y avais pas pensé. Je croyais qu’au moins Peter et Socrates avaient élu domicile ici.

Simones: ils le pensaient sans doute aussi et puis les circonstances les ont détrompés.

Gottfried: et nous, croyez-vous que nous partirons?

Simones: pour vous, vous pouvez voler, vous pourriez aller ailleurs mais vous n’êtes pas d’une espèce qui va loin alors j’en doute. Quant à nous, à part un ouragan, il n’y pas grand chose qui peut nous faire bouger alors de ce côté là, nous sommes tranquilles.

Gottfried: oui, les autres, ils vont sans doute rester eux aussi, ce ne sont pas de grands voyageurs.

Simones: nous allons nous retrouver entre sédentaires.

Gottfried: plus d’histoires venues d’ailleurs. Va-t-on s’ennuyer?

Simones: non car des migrateurs, il en reviendra. Les canards par exemple. Il faut juste savoir que s’attacher à eux, c’est prendre le risque d’être triste quand ils partent. Et puis j’ai entendu dire que des lapins sont arrivés ainsi que des coyotes et des ratons-laveurs, cela va créer une nouvelle dynamique,

Gottfried: surtout si les coyotes courrent après les lapins et les ratons-laveurs! Les migrateurs, ils nous apportent de l’exotisme et nous font rêver puis ils nous laissent.

Simones: et nous leur apportons un sens de la permanence qui leur manque.

Gottfried: c’est vrai, je ne vivrais pas leur vie, elle comporte trop d’imprévus et elle n’a pas assez d’attaches solides.

Simones: vous voyez, nous avons nos points forts nous aussi. Et puisque Baruch n’est plus là, pourquoi ne devenez vous pas le sage du domaine? Vous rappelerez à tout le monde que chanter, c’est toucher l’harmonie du monde et qu’il n’y a pas besoin d’aller loin pour le faire.

Gottfried: vous croyez?

Simones: mais oui, votre sagesse est joyeuse et légère, exactement ce dont nous avons besoin. Préféreriez-vous le sérieux des Emmanuelles?

Gottfried: non, c’est sûr. Vous savez que les Irinas et elles abandonnent leur émission de radio et que Luce et les daims parlent d’en créer une nouvelle, peut-être même avec Niccolò?

Simones: oui, là aussi ça va changer et si cela ne nous plaît pas, nous pourrons toujours reprendre l’émission de Peter et Davina sur la radio des oiseaux, vous y  avez sans doute des contacts.

Gottfried: oh j’en ai mais je préfère chanter dans le domaine. Par contre, comme Luce et les daims parlent d’ouvrir l’antenne à des invités, vous pourrez sans doute y aller. Je suis sûr que vous avez des tas de choses à dire, Luce et vous.

Simones: je crois que vous vous moquez, Gottfried, mais votre idée n’est pas si mauvaise que cela. 

Gottfried: ce sera un nouveau départ pour tout le monde, en quelque sorte…

NB: Ce dialogue est le dernier qui a été entièrement audible car si les animaux ont continué à parler, cela est redevenu incompréhensible comme autrefois.


Analyse

Après 39 dialogues analysés et 39 livres destinés à développer leur contenu philosophique, il ne vous reste plus qu’à voir si cette introduction à la philosophie a été efficace et vous permet de maintenant faire le travail vous-mêmes.

Vous pourrez bien sûr me contacter pour me proposer votre interprétation.

Sinon, il vous faudra peut-être tout relire depuis le début pour acquérir plus de pratique?!

Dans tous les cas, bonne route!

Discussions possibles

Apprend-t-on mieux par soi-même?

Quel est le rôle des regrets ?

Pour finir

Si vous voulez poursuivie cette introduction à la philosophie sous une autre forme, essayez Le Monde de Sophie de Gaarder, un classique facile à lire.

Si vous avez envie de contribuer à ces dialogues, écrivez-vos commentaires et questions ci-dessous.

Enfin, pour en savoir plus sur les goûts de Simones et Gottfried, leur livres préférés et ceux des autres créatures sont dans la bibliothèque du domaine.


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